XIème Ecole de Cosmologie
  17 - 22 septembre 2012 IESC, Cargèse
Lentilles gravitationnelles
leur impact dans l’étude des galaxies et la cosmologie


Contexte Scientifique


L'un des domaines les plus actifs de la cosmologie a pour ambition de comprendre en détail la distribution spatiale des structures à grande échelle et la formation des galaxies. Après la recombinaison, les premières structures baryoniques commencent à s'effondrer en des corps de petites tailles où les premières étoiles se forment; elles devraient être responsables, avec les premiers quasars, d’une ré-ionisation de l'univers. Dans un scénario hiérarchique, il faut comprendre la formation des galaxies à partir de cette époque, en fonction de l'environnement. Les méthodes de comparaison des simulations cosmologiques avec les observations directes, pour ce qui est de leur évolution, sont à élaborer. D'autres problèmes liés à la formation des galaxies restent encore en suspens tel que :

  • la nature et l'origine de la matière noire;
  • la distribution et la morphologie des galaxies, à toute époque;
  • l'histoire de la formation des étoiles.

Situation et les objectifs scientifiques


Le modèle standard actuel de formation des galaxies traverse une crise: on s'attend à ce que la matière noire collapse au centre des galaxies, les baryons perdent leur moment cinétique par frottement dynamique avec la matière noire, et chaque halo de galaxie doit être entouré par des milliers de satellites invisibles de matière noire. Plusieurs questions émanent des observations dont les réponses se font attendre. Est-ce que les processus physiques baryoniques (étoile formation, le feedback, noyaux actifs de galaxies ..) sont capables de modifier suffisamment la distribution de la matière noire, et de résoudre les différents problèmes résiduels ? Les galaxies massives forment la plupart de leurs étoiles très tôt, tandis que les flambées de formation d’étoiles que l’on observe se produisent principalement dans les galaxies naines ; est-ce incompatible avec le scénario hiérarchique? 
Les observations directes à grand décalage spectral, et les simulations numériques nous ont permis de faire de grands progrès individuels ces dernières années. Une meilleure cohésion devrait nous apporter les solutions aux problèmes émergents.

D’abord comme prédiction de la relativité générale, les lentilles gravitationnelles sont devenues aujourd’hui un outil précieux en astronomie.  Lorsqu’elles sont dites fortes, elles agissent tel un télescope providentiel, car elles amplifient suffisamment l’image des galaxies lointaines et faibles permettant ainsi leur détection. Lorsqu’elles sont faibles, elles peuvent êtres utilisées dans des études statistiques pour établir une cartographie de la distribution des sources gravitationnelles dans l’univers. C’est un outil fort utile pour la détermination spatiale de la matière noire. Nombreux sont les problèmes fondamentaux non encore résolus auxquels l’utilisation des lentilles gravitationnelles pourra apporter des éclaircissements. Par exemple, l’équation d’état de l’énergie noire est aujourd’hui au centre des débats, car elle permettra la détermination des paramètres cosmologiques, ou encore la nature des premières galaxies, ce qui requière une étude à haute résolution. Les catalogues issus de sondages profonds à haute résolution (COSMOS,…), ainsi que ceux correspondants à de plus grands champs mais à plus faible résolution (CFHTLS, Terapix, ..), ont montré que nous pouvons détecter la distribution de la matière noire à différentes échelles autour des amas et des vides. Dans le cas des amas individuels, l’utilisation des lentilles fortes a permis une détermination plus précise de la distribution spatiale de la matière noire, elle a pu être comparée à celle obtenue par des cartes en X. Pour ce qui est des galaxies individuelles, la seule méthode est de collationner un grand nombre de données, de sorte à mettre en évidence des propriétés statistiques.

Cette école couvrira l’étude et l’utilisation des lentilles gravitationnelles à toutes les échelles (cosmologique, celle des amas de galaxies, et des galaxies), de sorte à mettre en évidence la forme et l’étendue des halos de matière noire autour des structures (amas, galaxies de tout type). Elle donnera l’occasion aux théoriciens et aux observateurs la confrontation des données aux théories. On pourra aussi comparer les propriétés de la matière noire relativement à celles des distributions de baryons.

 

LES GRANDS AXES DU PROGRAMME

  • Lentilles gravitationnelles faibles : un outil pour découvrir l'équation d’état de l'énergie noire
  • Effets de lentille gravitationnelle des amas de galaxies, la distribution de la matière noire
  • Lentilles gravitationnelless forte par les amas de galaxies, et l'étude des premières galaxies à haute résolution
  • Microlentille gravitationnelles Extragalactique : quasars et la matière noire
  • Lentilles gravitationnelles  Galaxie-Galaxie


Objectifs de formation : Les objectifs de cette école sont la formation des chercheurs, une mise niveau réciproque des communautés impliquées, et l’apprentissage aux nouvelles techniques d’analyse. La formule résidentielle de l’école contribuera d’avantage à ce rapprochement.

Public concerné : Cette école est destinée principalement aux chercheurs (CNRS et universitaires).
    • La population cible est constituée de chercheurs qui travaillent dans les domaines des galaxies et de la cosmologie, dans le but de favoriser les collaborations. Ceux appartenant à d'autres communautés telles que la physique théorique, physique des hautes énergies, peuvent également être concernés, et en particulier ceux associés au traitement des données / analyse qui souhaitent un transfert de connaissances, ainsi que les géomètres (RG) en vue de collaborations.
    • L’école est aussi ouverte aux post-doctorants et doctorants, afin qu’ils aient une formation de pointe, ce qui leur donnera l’occasion de se connaître mutuellement et de se faire apprécier par leurs aînés.
Pré-requis : Il est requis un niveau doctoral indifféremment en Astrophysique ou en Physique Théorique.

Télécharger : Affiche-1, Affiche-2

Comité Scientifique
Monique Arnaud (SAp/CEA), David Bacon (ICG, Porsmouth), Stéphane Charlot (IAP), Françoise Combes (LERMA), François Couchot (LAL), Henk Hoekstra (Leiden Observatory), Jean-Paul Kneib (LAM), Yannick Mellier (IAP), Peter Schneider (AIfA, Bonn), Roland Triay (CPT)

 

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