Les
systèmes binaires composés de deux objets compacts, étoiles à neutrons
ou trous noirs (et dans une moindre mesure naine blanches) constituent
le prototype même du bon émetteur d'ondes gravitationnelles. A ce titre
il s'agit de la cible principale des détecteurs interférométriques. Si
une détection directe serait évidemment une première importante,
l'existence des ondes gravitationnelles n'est plus à démontrer depuis
la découverte du pulsar binaire de Hulse et Taylor et il s'agit plutôt
de se servir des ondes comme d'un nouveau vecteur d'information sur les
objets émetteurs.
Je passerai en revue les trois populations habituelles de binaires
compactes, à savoir les binaires de masse stellaires, les binaires de
trous noirs supermassifs ainsi que les binaires à rapport de masse
extrême. Pour chacune de ces populations nous détaillerons les
perspectives de détection que ce soit du point de vue des signaux
attendus que des taux de détections. Je montrerai également quelles
sont les retombées physiques que l'on peut attendre de l'observation
des ondes émises par chaque type de sources. Citons par exemple les
contraintes sur les équations d'état des étoiles à neutrons dans le cas
des binaires stellaires, des indications sur le scénario de formation
des galaxies pour les trous noirs supermassifs ou bien des tests de la
relativité générale dans le cadre des binaires à rapport de masse
extrême. |
Bibliographie
- "Physics,
Astrophysics and Cosmology with Gravitational Waves", B.S.
Sathyaprakash et Bernard F. Schutz,, Living Rev. Relativity 12,
(2009), 2. http://www.livingreviews.org/lrr-2009-2
- "Gravitational waves from merging compact binaries", S.A. Hughes, Ann. Rev. Astro. Astrophys. 47, 107 (2009). arxiv:0903.4877
- "Physics
of relativistic objects in compact binaries: from birth to coalescence"
M. Colpi, P. Casella, V. Gorini, U. Morschella et A. Possenti,
Springer-Verlag (2008)
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