Maintenant
que Planck se termine, la communauté CMB se tourne vers les nouveaux
projets très ambitieux sur les (au moins) 20 prochaines années, avec
(comme objectifs premiers) de meilleures contraintes sur la physique de
l'Univers primordial (dont l'inflation). Pour cela, on procède
notamment en tentant de mesurer l'empreinte des ondes gravitationnelles
primordiales (sur la polarisation dite de Mode B), mais aussi en
resserrant les contraintes sur la pente logarithmique du spectre des
fluctuations scalaires primordiales, ainsi que les déviations possibles
à une telle loi de puissance. Il s'agit aussi de contraindre la
physique des neutrinos (nombre et masse), les meilleures contraintes
actuelles sur la masse totale des trois familles de neutrinos se basent
sur le CMB (<0.23 eV à 95% CL). De plus, avec le CMB comme plan
source, on peut cartographier la distribution de la matière noire (à
plus grand z que ce qui se fait par exemple avec Euclid, ce qui est
donc très complémentaire pour une approche tomographique). La
connaissance nécessaire des avant-plans fera aussi énormément
progresser la physique des amas, par détection de l'effet
Sunyaev-Zel'dovich de manière très complémentaire avec les mesures en
X, ainsi que celle du milieu interstellaire de notre galaxie et
notamment son champ magnétique. Il y a aussi d'autre projets pour
améliorer d'un facteur mille la connaissance du spectre du corps noir,
en cherchant les distorsions attendues, avec une physique très riche.
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Ces
axes scientifiques s'appuient sur des mesures Ballon (ex., le projet
Bside en France, mais aussi LSPE (Large-Scale Polarization
Explorer)
en Italie, SPIDER (un polarimètre embarqué en ballon pour les grandes
échelles angulaires) aux USA, UK et Canada, des projets de satellites -
LiteBIRD (encore en phase A) pour un lancement en 2025, CORE+ qui sera
proposé en M5 à l'ESA en cours d'année pour un lancement en 2027-2028,
le projet PIXIE (Primordial Inflation Explorer) pour mesurer le
spectre pour un lancement en 2022, plus toutes les expériences sol
(principalement aux USA ACT, SPT, BICEP2/Keck Array, CLASS, POLARBEAR/Simons Array, QUIJOTE, QUBIC, , Simons Observatory, CMB-S4, etc. en Europe), qui en sont à la phase de
déploiement de milliers de détecteurs sur le ciel avec des télescopes
entre 1 et 10mn. La phase suivante (en projet), qui vise le déploiement
d’environ 500 000 détecteurs sur le ciel à l'horizon 2025, sera
mondiale et la communauté européenne devra y prendre une part
significative. |

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